A l’occasion de la journée mondiale qui lui est consacrée mercredi, metronews fait le point sur cette pathologie irréversible

Archives

Sclérose en plaques : les femmes et les Européens sont plus touchés

La sclérose en plaques, maladie neurologique et chronique, frappe quelque 80 000 personnes en France et près de 600 000 personnes en Europe. A l’occasion de la journée mondiale qui lui est consacrée mercredi, metronews fait le point sur cette pathologie irréversible.

« Beaucoup de portes s’ouvrent, mais il reste beaucoup d’inconnues ». Un optimisme en demi-teinte ponctue le discours du docteur Emmanuelle Plassart Schies, spécialiste rattachée à la fondation d’aide à la recherche sur la sclérose en plaques (Arsep). Maladie neurologique auto-immune chronique qui attaque la gaine de protection entourant les nerfs, la myéline, la sclérose en plaques ne laisse que peu d’espoir aux personnes qui en souffrent.

Troubles psychiques, forte dépression, troubles de l’humeur, anxiété et paralysie dégénérative sont quelques-uns des symptômes qui la caractérisent. Elle est en général diagnostiqué entre 20 et 40 ans, mais frappe quelque 700 enfants en France, sur les 80 000 cas recensés. Il n’existe actuellement aucun traitement permettant de la guérir et ses causes sont toujours inconnues.

Des causes génétiques et environnementales ?

Néanmoins, de plus en plus de chercheurs se penchent sur la question, et il y a aujourd’hui « une dynamique qui n’existait pas il y a dix ans », positive le docteur Plassart Schies. « En 2012, 1,718 millions d’euros ont permis de financer une vingtaine de dossiers de recherches », se félicite Anne-Marie Moussu, directrice de l’Arsep.

Aujourd’hui, on comprend mieux comment la myéline, attaquée par l’organisme des malades, se détruit et se reconstruit in vivo. Quant aux causes, les recherches indiqueraient qu’elles sont multifactorielles, à la fois génétiques et environnementales.

Pas de symptômes pendant la grossesse

Ainsi, on sait que les facteurs hormonaux sont à prendre en compte dans le déclenchement de la maladie : la grande majorité des patients sont des femmes (3 pour 1 homme), et les patientes qui ont enfanté ont noté une absence de symptômes durant leur grossesse, « ce qui indique que les hormones sexuelles interviennent », indique le docteur Plassart Schies. « Les études sont compliquées car il y a beaucoup de facteurs », nuance-t-elle dans le même temps.

Les chercheurs ont aussi noté une prévalence plus forte chez les Européens du nord, et très peu de cas en Afrique. Un déficit en vitamines D, conséquence d’un manque d’exposition au soleil, est donc une autre piste à explorer. Tout comme le tabagisme, l’alimentation et l’obésité. Ces nombreux facteurs potentiels incitent aujourd’hui les chercheurs à envisager la mise en place d’une médecine personnalisée, autrement dit à faire du cas par cas pour comprendre pourquoi certains patients sont plus touchés que d’autres. Quant à l’espoir de trouver un traitement ces prochaines années, il reste assez faible, mais « toutes les pistes sont intéressantes et il faut poursuivre les efforts », conclut le docteur Emmanuelle Plassart Shcies.

 

{jcomments off}

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

91 ÷ 13 =

Diminuer - Augmenter