Alemtuzumab arrête la progression chez 90% des patients

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Alemtuzumab arrête la progression chez 90% des patients

source : ECTRIMS 2010

Réduction durable du nombre de poussées et du handicap à 5 ans chez les patients SEP recevant cet anticorps monoclonal (laboratoire Genzyme) dans l’étude de phase 2 CAMMS223, soit un bénéfice thérapeutique significatif dans une forme très active de SEP. Ce résultat préliminaire de suivi à 5 ans a été présenté jeudi lors du 26e congrès international ECTRIMS, l’un des principaux sur la SEP, à Göteborg (Suède). Selon le laboratoire, près de 90 % des patients sous alemtuzumab ne présentaient pas de progression durable du handicap et le maintien de l’amélioration (faible risque de poussées) est confirmé à 60 mois.

Signalé dans le New England Journal of Medicine dès 2008, cet essai comparait l’alemtuzumab au traitement de référence : un interféron (Rebif® β-1a Biogen-Idec) à haute dose, chez 334 patients atteints de SEP précoce et active, de type récurrente-rémittente, jamais traités. L’alemtuzumab était administré à raison de 2 ou 3 cycles annuels d’un maximum de 5 jours chacun, le comparateur étant administré 3 fois par semaine pendant 3 ans. Bilan à 60 mois.

· Les patients « alemtuzumab » ont constamment présenté des taux de poussées annualisés inférieurs à celui des patients interféron sur toute la période d’observation, le taux annuel de poussée était de 0,11 chez les patients alemtuzumab contre 0,35 chez les patients interféron.
· Le score moyen de handicap (selon l’échelle EDSS) s’est amélioré chez les patients alemtuzumab mais s’est dégradé chez les patients interféron.
· En 60 mois de suivi, 38 % des patients interféron contre 13 % des patients alemtuzumab ont présenté une augmentation durable du handicap.

Une réduction significative du taux annuel de poussées : Pour le Pr Dr Alasdair Coles, neurologue (Université de Cambridge), un des responsables de CAMMS223, ses résultats à long terme semblent indiquer que l’alemtuzumab pourrait influencer significativement l’évolution de la SEP chez les patients ayant une forme précoce et active de type récurrente-rémittente. L’essai CAMMS223 a pour originalité d’voir été mené à plus grande échelle et sur un suivi plus long que les essais de phase 2 classiques dans la SEP. Dans la forme très active de la SEP, l’essai a également montré une réduction significative du taux annuel de poussées en comparaison de l’interféron de référence.

On retiendra que sur le plan réglementaire, l’alemtuzumab en est encore au stade expérimental, il est « à l’essai » dans la SEP et ne peut encore être utilisé hors du cadre d’un essai clinique, prévient Genzyme. Par ailleurs, le laboratoire n’a pas dissimulé que cette molécule peut entrainer des effets indésirables sérieux (telle purpura thrombopénique idiopathique), qui nécessitent une surveillance étroite des patients traités.

Source : Genzyme Communication


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