Autorisation acceptée pour le Sativex en France

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Le Sativex, médicament à base de cannabis, autorisé en France pour la première fois

C’est une première en France. Un médicament dérivé du cannabis, le Sativex, destiné à soulager certains patients atteints de sclérose en plaques, a obtenu le feu vert de l’agence du médicament (ANSM), selon un communiqué diffusé ce jeudi 9 janvier par le ministère de la Santé.

« Marisol Touraine, ministre des Affaires sociales et de la santé, avait ouvert la possibilité, par un décret du 5 juin dernier, que des médicaments dérivés du cannabis sollicitent une autorisation de mise sur le marché en France », précise le ministère. « Le traitement devra être initié par un neurologue et un réeducateur hospitalier », prend toutefois la peine de préciser le communiqué de la ministre.

Le laboratoire Almirall qui distribuera en France ce spray buccal, déjà disponible dans de nombreux pays, « espère pouvoir le commercialiser « au mieux en 2015 », avait indiqué en octobre à l’AFP son PDG Christophe Vandeputte. Avant toute commercialisation, le laboratoire doit désormais passer par le processus de fixation du prix et du remboursement.

Le laboratoire britannique GW Pharmaceuticals a confié la future commercialisation en France de son produit Sativex à son partenaire européen, le laboratoire Almirall. Selon GW Pharmaceuticals, ce médicament est déjà « approuvé dans 22 pays, dont 17 pays européens ».

La France très en retard au niveau européen

Sativex est déjà enregistré dans d’autres pays d’Europe: Autriche, Allemagne, Belgique, Danemark, Espagne, Finlande, Irlande, Islande, Italie, Luxembourg, Norvège, Pays-Bas, Pologne, Portugal, République Tchèque, Slovaquie et Suède, via une procédure européenne (dite « procédure décentralisée et de reconnaissance mutuelle ») dont le Royaume Uni est le pays référent (RMS), explique l’ANSM.

Si l’autorisation de ce médicament constitue une première, les vertus apaisantes du cannabis intéressent depuis longtemps l’industrie pharmaceutique. En France, depuis plusieurs années, un dérivé de cannabinoïde obtenu par synthèse, le Marinol (dronabinol), peut être prescrit pour des douleurs chroniques dans le cadre d’une autorisation temporaire d’utilisation (ATU), une procédure spéciale réservée à des pathologies pour lesquelles il n’existe pas de traitement approprié. Seule une centaine de patients en aurait bénéficié.

 

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