Comment continuer à faire du sport avec une sclérose en plaques
La sclérose en plaques (SEP) n’empêche pas les personnes atteintes de mener une vie normale, de travailler… et de faire du sport. Un message clé qui sera rappelé par de nombreuses associations à l’occasion de la Journée mondiale de la Sep le mercredi 25 mai.
Contrairement à une idée reçue, la SEP (sclérose en plaques) n’empêche pas de faire du sport !
La sclérose en plaques, une maladie invalidante
Dans cette pathologie auto-immune et invalidante, le système immunitaire du patient se retourne contre lui et attaque son système nerveux central : la myéline, la gaine protectrice qui entoure les fibres nerveuses, est altérée. Conséquences : l’information nerveuse n’est plus transportée normalement aux muscles et aux organes, ce qui engendre des troubles neurologiques et des handicaps.
En raison de leur fatigue chronique, de troubles de l’équilibre, d’une faiblesse musculaire…, un grand nombre de patients diminuent, voire arrêtent, leur activité physique, par peur que leurs symptômes s’aggravent à l’effort. C’est une erreur : les études récentes ont permis de démontrer qu’un minimum d’activité physique adaptée aux capacités du patient lui est bénéfique.
Le sport permet de ralentir l’évolution de la SEP
Même si les symptômes de la SEP varient d’une personne à l’autre, il est maintenant reconnu qu’une activité physique permet de :
- limiter la fatigue ;
- favoriser la résistance physique ;
- augmenter la puissance musculaire ;
- ne pas tomber dans la spirale de la sédentarité, facteur de risque important de maladies chroniques métaboliques ;
- ralentir l’évolution de la maladie.
- Il a, par exemple, été constaté que des améliorations de la force dans les muscles des jambes ont eu des effets positifs sur la vitesse et le périmètre de marche. Et, en améliorant la mobilité et l’équilibre du patient, on améliore aussi sa qualité de vie.
Quel sport choisir en cas de sclérose en plaques ?
Aucun sport n’est contre-indiqué, à condition de l’adapter à ses capacités et de prévoir des plages de récupération.
On conseille généralement à une personne qui pratique déjà une activité physique de la continuer, si besoin en l’adaptant à son état physique. Par exemple, pour les fans d’escalade, explique la Fondation Arsep dans la brochure « Activité physique et sclérose en plaques », « des systèmes d’auto-assurance par le haut permettent de s’autobloquer et de rester assis face à la paroi pour se reposer ». Idem pour l’équitation, qui reste accessible grâce à des équipements sécurisants.
Pour les personnes ayant arrêté le sport, il est recommandé de privilégier une activité qui favorise l’endurance comme la marche, le vélo, l’aviron ou la natation La natation fait ainsi travailler l’ensemble du corps sans présenter de risque traumatique.
L’essentiel est de choisir son activité en fonction de son état : chez une personne sujette aux troubles de l’équilibre, la marche nordique est à préférer à la marche classique, le vélo d’appartement au vélo « classique ».
La gymnastique douce ou le yoga sont aussi des activités pouvant être recommandées. Des exercices faisant travailler les muscles des jambes sont proposés dans la brochure de l’Arsep.
Sport et SEP, où s’informer
A l’occasion de cette journée mondiale de la SEP, la Maison de la SEP organise :
- à Paris le 25 mai (de 11h30 à 12h30), un atelier « l’activité physique dans la SEP, animé par le Pr Alain Créange, neurologue, et Mr Eric Delpech, professeur d’activité physique adapté ;
- à Nice le 27 mai (de 14h00 à 15h00), un atelier « stretch dance ou gym douce » animé par Béatrice Sarton, kinésithérapeute ;
- à Nantes le 28 mai (de 11h00 à 16h00), plusieurs ateliers « gym, forme » ou « marche nordique ».
Programme complet sur le site de la Maison de la SEP.
La Fondation Arsep organise le 5 juin à Paris plusieurs défis sportifs ouverts à tous, au profit de la recherche contre la SEP. Avec des ateliers sur la pratique sportive pour les personnes atteintes. Des athlètes SEP ayant réalisé des exploits auront leur propre stand et témoigneront. Inscriptions sur le site dédié.
Sylvie Gotlibowicz