Des bonnes nouvelles pour Tysabri
Présentation de nouveaux résultats concernant TYSABRI à l’occasion de la 64ème conférence annuelle de l’AAN
Biogen Idec et Elan Corporation, ont annoncé aujourd’hui les conclusions de plusieurs études sur TYSABRI® (natalizumab) évaluant son innocuité et son efficacité à long terme dans le traitement de la SEP au cours de la maladie et son impact sur les symptômes liés à la SEP tels que la fatigue. Ces résultats, ainsi que d’autres, associés à l’algorithme de classification du risque de la société comme moyen de contribuer à l’évaluation du rapport bénéfice/risque individuel pour les patients atteints de SEP, ont été acceptés pour présentation à l’occasion de le 64ème conférence annuelle de l’Académie américaine de neurologie (AAN).
« Nous continuons à tirer profit des nombreuses données dont nous disposons pour TYSABRI et nous engageons à étudier son utilisation à long terme ainsi que son effet potentiel sur des symptômes tels que la fatigue, dont souffrent chaque jour les patients atteints de SEP », a déclaré Douglas E. Williams, Ph.D., vice-président exécutif du département Recherche et développement chez Biogen Idec. « Nos recherches visent à découvrir d’autres moyens permettant à TYSABRI d’aider les médecins et les patients à mieux gérer les symptômes de la SEP et à faire des choix de traitement informés et personnalisés ».
Étude d’observation à long terme de TYSABRI
Les résultats initiaux du programme d’observation de TYSABRI (TOP) indiquent que les taux annuels de récidive (TAR) après quatre ans pour les patients recevant un traitement par TYSABRI passent de 1,99 au début de l’étude à 0,28 (p < 0,0001) ; l’invalidité, telle que mesurée sur l’échelle étendue de statut d’invalidité (EDSS), est restée stable dans le temps. TOP est une étude d’observation multicentrique, ouverte et en cours, conçue pour évaluer les résultats à long terme chez les patients atteints de sclérose en plaques rémittente (SEP-R) en Europe, en Australie et au Canada. TOP devrait recruter plus de 4500 patients qui seront suivis pendant 10 ans.
Ni la réduction du TAR, ni la stabilisation de la mesure EDSS d’un patient n’a été affectée par le type de traitement qu’il prenait avant de commencer le traitement par TYSABRI. Toutefois, le TAR était le plus faible chez les patients n’ayant jamais pris de traitement par immunosuppresseur (IS) et le plus élevé chez ceux ayant déjà pris un traitement IS (p < 0,0001).
L’incidence et le type d’effets indésirables graves (EIG) observés chez ces patients après une utilisation à long terme sont cohérents avec le profil d’innocuité connu de TYSABRI. On n’a noté aucune différence significative en fonction de l’historique de traitement au démarrage dans l’incidence d’EIG, d’EIG liés à une infection ou de la leucoencéphalopathie multifocale progressive (LEMP) durant le traitement par TYSABRI ; on a toutefois observé une tendance à une incidence plus élevée de LEMP chez les patients ayant déjà utilisé un IS.
« TOP pourrait contribuer à offrir une perspective vis-à-vis de l’impact potentiel que le traitement actuel est susceptible d’avoir sur les résultats à long terme de TYSABRI en matière d’efficacité et d’innocuité », a déclaré le professeur Ludwig Kappos, MD, responsable du groupe de recherche en neurologie, chef du service de neuroimmunologie et neurobiologie cliniques, Département de biomédecine, Hôpital universitaire de Bâle, en Suisse. « La réduction des rechutes de la SEP et la progression stable de l’invalidité, qui ont été observées avec TYSABRI dans l’étude TOP sur les patients
n’ayant jamais été traités et sur ceux ayant été précédemment traités, se poursuivent après quatre années de traitement ».
Initiatives de classification du risque Biogen Idec et Elan ont développé un algorithme de classification du risque quantitatif pour aider les médecins et les personnes atteintes de SEP à avoir davantage confiance dans leur choix de traitement lorsqu’ils envisagent TYSABRI. L’algorithme guide les médecins et les patients concernant les niveaux variables de risque de LEMP associés au traitement par TYSABRI. Les variables ayant un impact sur le risque de LEMP sont : le statut d’anticorps anti-JCV, l’utilisation antérieure d’un IS et la durée de traitement par TYSABRI.
« Nous sommes ravis de pouvoir proposer aux patients atteints de SEP et à leurs médecins une approche permettant d’évaluer le rapport bénéfice/risque potentiel avec TYSABRI », a déclaré Ted Yednock, vice-président exécutif et responsable de la recherche mondiale chez Elan. « Une avancée significative dans ce domaine est l’inclusion du statut d’anticorps anti-JCV sur l’étiquetage de TYSABRI en tant que facteur de risque pour le développement de la LEMP, ainsi que la disponibilité commerciale du test sanguin STRATIFY JCV™. L’utilisation de cette approche pour la classification du risque est soutenue par les résultats présentés à l’AAN ».
Le risque de LEMP a été quantifié en évaluant plus de 92 000 patients atteints de SEP à partir d’études cliniques et de sources post-commercialisation sur TYSABRI. En septembre 2011, il y avait 159 cas de LEMP dans cette population de patients et les données montrent que le risque de LEMP était le plus faible chez les patients négatifs aux anticorps anti-JCV (aucun cas de LEMP n’est survenu chez les patients négatifs aux anticorps anti-JCV ; si l’on inclut un cas hypothétique de patient négatif aux anticorps anti-JCV, le risque est ? 0,10 cas pour 1000 patients traités). Le risque de LEMP était le plus élevé chez les patients présentant l’ensemble des trois facteurs de risque : statut positif aux anticorps anti-JCV, utilisation antérieure d’immunosuppresseur et entre 25 et 48 mois de traitement par TYSABRI (10,6 cas pour 1000 patients traités). L’utilisation du statut d’anticorps anti-JCV dans cet algorithme marque la première fois qu’un marqueur biologique de l’innocuité pour la classification du risque est utilisé pour prendre des décisions de traitement contre la SEP, et ces résultats seront actualisés durant la présentation de l’AAN.
Séparément, STRATIFY-2, une étude américaine d’observation, longitudinale et en cours, constitue le plus important ensemble de données à ce jour pour l’analyse de la séroprévalence de l’anticorps anti-JCV chez les patients atteints de SEP. Les résultats au démarrage des tests de l’anticorps anti-JCV provenant de plus de 35 000 patients atteints de SEP ayant reçu ou à qui il était envisagé d’administrer un traitement par TYSABRI ont montré que la prévalence globale des anticorps anti-JCV était de 53,5 % (intervalle de confiance (IC) à 95 % : 53,0 % – 54,0 %), ce qui correspond à la prévalence des anticorps anti-JCV observée chez les patients atteints de SEP dans d’autres recherches cliniques. Les résultats intermédiaires de STRATIFY-2 démontrent prospectivement que l’incidence de la LEMP chez les patients négatifs aux anticorps anti-JCV traités par TYSABRI était nettement inférieure à celle chez les patients positifs aux anticorps anti-JCV (négatifs aux anti-JCV = 0, IC : 0 – 0,34 ; positifs aux anti-JCV = 1,02, IC : 0,53 – 1,78 [p = 0,0004]). Les résultats définitifs de STRATIFY-2 permettront de mieux caractériser le risque de LEMP chez les patients négatifs et positifs aux anticorps anti-JCV.
Impact de TYSABRI sur la fatigue liée à la SEP
Les conclusions initiales de l’étude TYNERGY (Effets de TYSABRI sur la fatigue liée à la SEP chez les patients atteints de SEP-R sur une période de 12 mois) montrent que le traitement par TYSABRI est associé à une amélioration de la fatigue liée à la SEP. TYNERGY était une étude de suivi clinique multicentrique d’un an réalisée pour évaluer l’effet de TYSABRI sur la fatigue liée à la SEP chez les patients atteints de SEP-R. La fatigue est considérée comme le symptôme le plus commun de la SEP, elle touche entre 75 et 95 % des patients. Par ailleurs, entre 50 et 60 % des patients atteints de SEP citent la
fatigue comme l’un de leurs symptômes les plus invalidants, pouvant contribuer à des difficultés cognitives et physiques.
Dans l’étude, les chercheurs ont mesuré la fatigue liée à la SEP à 0 et 12 mois sur l’échelle FSMC (Fatigue Scale for Motor and Cognitive Functions). Les résultats indiquent que le traitement par TYSABRI a eu un impact sur la fatigue chez les patients atteint de SEP-R comme le montre la réduction médiane de 9 points (p < 0,0001) du score FSMC ; ce qui correspond à une amélioration d’un niveau de fatigue grave à un niveau modéré. Les deux composants du score FSMC, moteur et cognitif, ont affiché une amélioration similaire (p<0,0001). Les chercheurs ont fait remarquer que ces premiers résultats sont prometteurs mais qu’ils ont besoin de validations supplémentaires.
Les résultats mis en avant dans ce communiqué de presse sont présentés dans les présentations de plateforme et d’affiche suivantes à la conférence annuelle de l’AAN :
– Innocuité et efficacité à long terme, et association entre l’historique du traitement de base et les rechutes post-conditions basales, chez les patients atteints de SEP traités avec le natalizumab dans le programme d’observation de TYSABRI (TOP) (P04.134), a été présenté le mercredi 25 avril 2012
– Mise à jour de l’incidence de la leucoencéphalopathie multifocale progressive chez les patients atteints de SEP et traités avec le natalizumab, classée en fonction des facteurs de risque établis (S41.001) –présentation par le docteur Gary Bloomgren le jeudi 26 avril 2012 entre 13h00 et 13h15 HAEC
– Prévalence des anticorps anti-JCV chez les patients atteints de SEP cyclique recevant ou envisageant un traitement avec le natalizumab : résultats de base de STRATIFY-2 (S41.002) – présentation par le docteur Sandra Richman le jeudi 26 avril 2012 entre 13h15 et 13h30 HAEC
– Le natalizumab réduit la fatigue telle que mesurée sur l’échelle FSMC (Fatigue Scale for Motor and Cognitive Functions)
– Premiers résultats de l’essai TYNERGY (P07.081) – disponible en consultation le jeudi 26 avril 2012 entre 14h00 et 18h30
Des détails complets des séances ainsi que des listes supplémentaires de présentation de résultats concernant TYSABRI pour la conférence annuelle 2012 de TYSABRI est homologué dans plus de 65 pays. Il est approuvé aux États-Unis en tant que monothérapie contre des formes récurrentes de sclérose en plaques, généralement pour des patients ayant présenté une réponse insuffisante ou qui ne peuvent pas tolérer un traitement alternatif pour la SEP. Dans l’Union européenne, il est approuvé pour les cas de sclérose en plaques récurrente-rémittente (SPRR) à forte activité chez les patients n’ayant pas réagi à l’interféron bêta ou qui souffrent de SPRR grave en évolution rapide.
TYSABRI a permis, grâce à son efficacité établie, de faire progresser le traitement des patients atteints de SEP. Les résultats de l’essai AFFIRM de phase III, publiés dans le New England Journal of Medicine, ont montré qu’après deux ans, le traitement par TYSABRI a abouti à une réduction relative de 68 % (p < 0,001) du taux de rechute annualisé par rapport au placebo et a diminué le risque relatif de progression de l’invalidité de 42 à 54 % (p < 0,001).
TYSABRI augmente le risque de leucoencéphalopathie multifocale progressive (LEMP), une infection virale opportuniste du cerveau qui aboutit généralement au décès ou à une invalidité grave. L’infection par le virus JC est requise pour qu’une LEMP se développe, et les patients qui sont positifs aux anticorps anti-JCV ont de plus grands risques de développer une LEMP. Les facteurs augmentant les risques de LEMP sont : la présence d’anticorps anti-JCV, une utilisation antérieure d’immunosuppresseurs et une durée de traitement plus longue avec TYSABRI. Les patients présentant ces trois facteurs de
risques ont le risque le plus élevé de développer une LEMP. Parmi les autres effets indésirables graves associés à TYSABRI, on note des réactions d’hypersensibilité (p. ex., des chocs anaphylactiques) et des infections, notamment des infections opportunistes et d’autres infections atypiques. Une lésion hépatique grave sur le plan clinique a aussi été signalée après la mise sur le marché. Une liste des effets indésirables peut être consultée sur l’étiquetage complet de TYSABRI, pour chaque pays où il est homologué.{jcomments off}