Etude de phase I : Tolérance spécifique à des antigènes de la myéline

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Etude de phase I : Tolérance spécifique à des antigènes de la myéline

La sclérose en plaques (SEP) résulte d’une attaque auto-immune dirigée contre des antigènes du système nerveux central. Une des approches pour prévenir cette attaque serait d’exploiter les capacités du corps lui-même pour que celui-ci empêche l’auto-immunité. Idéalement, cette approche agirait de manière spécifique à un antigène de sorte que l’auto-immunité serait bloquée, tandis que les fonctions de protection du système immunitaire resteraient intactes. Cette approche à induire une tolérance spécifique à un antigène a été testées dans plusieurs modèles animaux avec succès.

Dans cette étude, les auteurs ont couplé les cellules du sang périphérique de patients atteints de SEP (7 avec la forme rémittente, 2 avec la forme secondairement progressive; tous sans traitement) avec sept peptides différents de la myéline et considérés comme potentiellement  antigéniques dans la SEP. L’objectif de cette première étude chez l’homme était d’évaluer la faisabilité, l’innocuité et la tolérance d’une seule perfusion de cellules sanguines modifiées. Tous les patients retenus pour l’étude montraient une réactivité des cellules T contre au moins l’un des peptides de la myéline utilisés dans l’essai. Des examens cliniques, en IRM et des analyses de laboratoires ont été réalisés pour évaluer l’innocuité, la tolérance et les mécanismes d’action de cette approche.

Les résultats montrent que l’administration de cellules antigéniques couplées à des cellules sanguines est possible, qu’elle présente un profil d’innocuité favorable, et qu’elle est bien tolérée chez les patients atteints de SEP. Par ailleurs, les patients ayant reçu des doses élevées de cellules antigéniques couplées à des cellules sanguines montraient une diminution dans les réponses des lymphocytes T spécifiques de l’antigène après le traitement.

En conclusion, bien que le nombre de patients soit faible dans cette première étude chez l’homme, la sécurité, la faisabilité et les premiers résultats montrent que cette approche pourrait fournir une voie prometteuse pour de futurs essais cliniques.

Lutterotti A. et collaborateurs, Allemagne.

Science Translational Medicine, 5 Juin 2013 {jcomments off}

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