Etude pilote : Transplantation de cellules souches mésenchymateuses

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Etude pilote : Transplantation de cellules souches mésenchymateuses issues de la moelle osseuse chez des patients atteints de SEP.

Dans cette étude, les auteurs ont évalué les bénéfices thérapeutiques de l’injection de cellules souches mésenchymateuses autologues (cellules provenant de l’individu lui-même) chez 10 patients (6 femmes, 4 hommes) atteints d’une forme avancée de Sclérose en Plaques (SEP). Ces cellules souches issues de la moelle osseuse étaient multipliées ex-vivo avant d’être injectées par voie intrathécale (autour de la moelle épinière) chez les patients. Le groupe de 10 patients était homogène pour l’âge, l’évolution de la maladie, les thérapeutiques antérieures, la durée de la maladie et l’état de la moelle osseuse. Chez 3 patients (30 %, 2 femmes, un homme), la quantité de cellules souches obtenue après multiplication était insuffisante pour permettre une injection. Aucun des 7 patients qui reçurent une injection n’étaient sous traitement de fond ou corticothérapie pendant l’essai clinique.

Les patients ont été évalués à 3, 6 et 12 mois. Les évaluations à 3 et 6 mois ont montré une amélioration sur l’échelle du handicap (EDSS) chez 5/7 patients, une stabilisation chez 1/7 et une aggravation chez 1/7. L’IRM à 3 mois a révélé des nouvelles lésions ou l’élargissement d’anciennes chez 5/7 patients et des lésions rehaussées au Gadolinium chez 3/7 personnes. La vision et la sensibilité au contraste testées à 3 mois ont montré une amélioration chez 5/6 patients et une aggravation chez 1/6. Le principal effet indésirable observé fut une encéphalopathie transitoire avec convulsion. Après hospitalisation de quelques jours, le patient a récupéré sans séquelles.

En conclusion, ces résultats obtenus à partir d’un très petit nombre de patients suggèrent que l’injection de cellules souches mésenchymateuses apporterait une amélioration des signes cliniques mais pas radiologiques chez les patients atteints de SEP. Néanmoins, d’autres essais cliniques sont nécessaires avant de pouvoir conclure sur un éventuel bénéfice de cette thérapeutique.

Yamout B et collaborateurs, Liban. Journal of Neuroimmunology, Aout 2010.

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