Europe à vélo : premier bilan de voyage pour les Bikes Trotters
Ils se sont lancés le 10 juin 2017. Après quelques mois d’aventures, les Bikes Trotters, Romain et Jean-Baptiste, nous dressent le premier bilan de leur tour d’Europe à vélo pour lutter contre la sclérose en plaques.
Comment allez-vous depuis votre départ ?
Physiquement tout va bien, juste j’ai eu (Romain) un soucis à un tendon les 3 premières semaines suite à la selle qui était trop basse de 1 cm. Mais cela ne nous a pas empêché d’avancer. Mentalement cela va bien aussi. Notre terre natale la Dordogne ne nous manque pas trop, nous voyons tellement de choses magnifiques et rencontrons de superbes personnes …
Vous êtes sur la route depuis un peu plus de 2 mois. Un premier bilan sur cette expérience ?
Le bilan d’une telle expérience ne peut être que positif. Bien sûr nous sommes dans une situation où le confort n’est pas au maximum (matelas de 2,2 cm).
Avec au départ des journées à 40 degrés et maintenant des nuits à 5 degrés. Mais cela fait partie de l’aventure. Le fait d’être deux est très important car cela permet de se répartir les taches (montage de la tente, mécanique, vaisselle, navigation, faire les courses etc) et ainsi de mieux profiter et récupérer.
De plus, nous assistons à plein de gestes de générosité ou tout simplement aux sourires des gens que l’on croise. Le sourire est universel, il se comprend dans toutes les langues !
Combien de kilomètres avez-vous parcourus et combien de pays avez-vous visités ?
Nous avons parcouru 4600 km, en traversant pour l’instant 8 pays : France, Suisse, Belgique, Pays-Bas, Allemagne, Danemark, Norvège, Suède.
Comment organisez-vous vos journées ?
Malgré ce que l’on pourrait croire, malgré des lieux et rencontres différentes en permanence, nos journées sont très souvent routinières. Réveil vers 8h puis départ vers 9h30. Ensuite pause course au supermarché en fin de matinée. On roule jusqu’à 12h30 puis repartons à 14h30 jusqu’à 17h30. Puis soit l’on installe la tente, soit l’on est hébergé chez l’habitant grâce à l’application WarmShowers. Ensuite le soir nous nous occupons de notre galerie photos, du montage vidéo, des échanges avec la presse, de contacter nos proches etc. Pas le temps de s’ennuyer.
Combien d’argent avez-vous déjà récoltés ? Avez-vous pu sensibiliser les gens rencontrés à votre cause ?
Nous avons récolté déjà 2600€ et espérons continuer sur cette lancée ! Il s’agit du double de notre objectif, ce qui montre bien, que pour une fois, on a clairement manqué d’ambition ! Nous sommes très heureux car le jour du départ 300 personnes étaient présentes et ont ainsi pu être sensibilisé d’avantage à cette maladie. De plus sur la route, nous discutons à chaque fois avec nos hôtes de notre implication auprès de la fondation ARSEP. Nous avons reçu des dons de plusieurs d’entre eux.
Nous sommes très actifs sur les réseaux sociaux car nous avons une cause à mettre en avant et les réseaux sociaux sont un très bon outil. À notre départ notre page comptait 400 likes et elle se rapproche des 900 actuellement et progresse chaque jour.
Le plus important pour nous, c’est de voir le nombre de fois qu’ont été vues nos publications. Avant notre départ, un article de journal Sud Ouest a été partagé 200 fois et vu 18 000 fois ! L’important est de faire partager notre projet pour sensibiliser les gens à donner pour la recherche (même une toute petite somme). De plus, nos vidéos sont très importantes car elles ont, au total, été vues plus de 10 000 fois.
Avez-vous fait des rencontres qui vous ont marquées ?
Oui plusieurs, mais il y en a tellement ! Un ami qui nous laisse son appartement pour réaliser notre première vidéo alors qu’il est absent. Un soir en camping lorsque nous sommes hébergé sur le terrain de William (qui nous a lui même contacté pour venir dormir chez lui et dont sa femme est atteinte de la SEP) qui nous a offert des spécialités locales et alors que nous montions la tente, le voisin est venu discuté avec nous et nous a offert de quoi faire un bon petit-déjeuner. Ou encore une nuit avec un couple de suédois dans un refuge en pleine forêt et enfin notre hôte Halfdan qui nous a fait essayer son vélo couché, nous a fait découvrir le vélo-mobile et a roulé avec nous une demie-journée.
Quel est le programme pour la suite du voyage ?
Il nous reste désormais 4 mois par rentrer à la maison (idéalement vers le 15 décembre). Je vous épargne la liste des pays restants car elle serait trop longue mais nous montons en direction de la frontière entre la Suède et la Finlande pour redescendre en passant par l’Estonie, la Pologne, la Roumanie, le pays le plus au sud étant la Grèce puis remonter par les Balkans, le nord de l’Italie et la côte française.