La recherche avance.
L’équipe du professeur Luke O’Neill, président du Département de biochimie du Trinity Biomedical Sciences Institute, a identifié un nouveau médicament qui pourrait être capable de stopper la progression de maladies comme la sclérose en plaques, la maladie d’Alzheimer, l’arthrite rhumatoïde et d’autres maladies inflammatoires.
Les premiers tests sur des souris ont montré que ce médicament pouvait bloquer instantanément la sclérose en plaques et l’intoxication sanguine chez les souris. Lorsqu’il a été testé sur des échantillons de sang humain, ce médicament a aussi stoppé la progression d’une maladie inflammatoire appelée le syndrome de Muckle-Wells, qui se traduit notamment par une perte d’audition progressive et significative.
Ce médicament, appelé MCC950, stoppe très tôt le mécanisme qui déclenche la réponse inflammatoire à l’infection. Si la réponse inflammatoire est bonne pendant la période d’infection, elle peut être à l’origine d’un large éventail de maladies graves si l’inflammation dure. Leur recherche leur a permis d’identifier le chemin qui permet à la drogue de bloquer l’action d’une substance pro-inflammatoire dans le corps, appelée NLRP3. L’équipe a pu, par la même occasion, confirmer que les maladies inflammatoires suivent le même processus, même quand différentes parties du corps sont touchées.
L’entreprise pharmaceutique Pfizer avait développé le composé original il y a 20 ans, explique le professeur Luke O’Neill. Ce composé était connu pour ses propriétés anti-inflammatoires mais sa voie de fonctionnement demeurait encore inconnue. Le professeur O’Neill a collaboré avec les universités du Michigan, de Queensland, du Massachussetts et de Bonn. Leur découverte a été publiée dans le journal scientifique Nature Medicine.
Cette étude a été financée par Science Foundation Ireland et le Conseil Européen de la Recherche.