L’Europe ouvre une enquête sur un médicament de Biogen et Elan

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L’Europe ouvre une enquête sur un médicament de Biogen et Elan

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BOSTON, 23 octobre (Reuters) – Les autorités européennes ont annoncé vendredi avoir ouvert une enquête sur le Tysabri, un médicament contre la sclérose en plaques, après l’annonce de 23 cas d’infection cérébrale potentiellement mortelle.

Le Tysabri, produit par le laboratoire américain Biogen Idec (BIIB.O: Cotation) et l’irlandais Elan (ELN.I: Cotation)(ELN.N: Cotation), a été retiré temporairement du marché en 2005 après avoir été lié à des cas de leucoencéphalopathie multifocale progressive (LEMP).

Il avait été réintroduit en juillet 2006 assorti de mises en garde plus strictes.

L’annonce de cette enquête a fait chuter les cours des deux entreprises, dont la croissance repose essentiellement sur ce médicament. Biogen a perdu plus de 5%, et Elan environ 20% sur les deux marchés où il est coté.

Le dernier rapport de Biogen sur le nombre de cas de LEMP, en juillet, faisait état de onze infections. Par la suite, deux autres cas ont été révélés, portant le total à treize.

Biogen a cessé fin juillet d’informer ses investisseurs sur le nombre de cas en affirmant vouloir se concentrer sur les effets positifs du traitement. Le groupe ajoutait que la communauté médicale serait tenue informée lors de colloques scientifiques. L’Agence européenne des médicaments, pincipal organe de régulation du secteur en Europe, annonce sur son site internet avoir entamé son enquête afin de décider d’éventuelles nouvelles mesures de sûreté.

« Si le chiffre de 23 cas de LEMP est correct, ce que nous pensons puisqu’il émane d’un organe européen de régulation, alors cela signifie que dix cas supplémentaires sont apparus depuis début septembre », a indiqué Geoffrey Meacham, analyste spécialisé chez J.P. Morgan.

Biogen n’a pas répondu dans l’immédiat aux demandes de réaction.

On ignore précisément quelles actions les autorités européennes pourraient décider de prendre à l’issue de leur procédure.

« Au pire, nous pensons qu’elles pourraient recommander une suspension du traitement après un long moment passé en thérapie. Mais il semble peu probable qu’elles suspendent l’autorisation de commercialisation du Tysabri », a estimé Christopher Raymond, analyste chez Robert W. Baird.

(Toni Clarke, version française Gregory Schwartz).

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