Nouveaux traitements pour la sclérose en plaques
Nouveaux traitements pour la sclérose en plaques
[source]
La mise sur le marché de traitements par voie orale représente un espoir considérable pour les malades asujettis à des perfusions régulières dispensées en milieu hospitalier (Tysabri).
Ce n’est pas un, pas deux, mais bien trois nouveaux traitements contre la sclérose en plaques (SEP) qui arriveront d’ici un an sur le marché français du médicament. De quoi se réjouir, quand on se souvient que dans les années 90, il n’existait aucun traitement spécifique contre cette maladie auto-immune, première cause de handicap neurologique chez l’adulte jeune. « Aujourd’hui, tous les stades et toutes les formes de cette maladie, depuis les moins sévères jusqu’aux plus agressives, sont concernés par les progrès thérapeutiques », soutient le Dr Christine Lebrun-Frenay, neurologue au CHU de Nice.
Certains de ces progrès sont issus des nouvelles connaissances sur les causes de la maladie. C’est le cas de la supplémentation en {tooltip}vitamine D{end-texte}Commentaire perso : on parle encore et toujours de la vitamine D, qui a visiblement un rôle clé dans la SEP, et les poussées…{end-tooltip}. « Avec les changements d’habitude de vie, nous sommes de plus en plus nombreux à être carencés en cette vitamine. Et il est apparu que chez les patients atteints de SEP et pour lesquels une carence en vitamine D est mise en évidence, l’efficacité des traitements destinés à prévenir les poussées est nettement augmentée lorsqu’on les supplémente en vitamine D. »
Pour les formes les plus graves
L’autre nouveauté thérapeutique est d’autant plus importante qu’elle donne des espoirs nouveaux aux malades affectés par les formes les plus agressives de la SEP : « Depuis quelques jours, une nouvelle molécule est disponible, le fingolimob (gylenia), premier traitement par voie orale ». L’AFSSAPS aurait toutefois émis d’importantes réserves concernant l’utilisation de ce médicament : « Une surveillance étroite s’impose. Ce médicament est pour l’heure strictement réservé aux formes marquées par des poussées très rapprochées et des IRM actives (lésions visibles) ». Les résultats très impressionnants des études menées sur cette molécule (réduction de 80 % des poussées) laissent toutefois espérer qu’un plus grand nombre de malades pourra demain en bénéficier.
L’attente de médicaments capables de guérir cette affection devrait être rendue moins pénible pour cette majorité de patients qui souffrent de ce que l’on appelle une forme rémittente. Les trois nouveaux médicaments qui seront mis à leur disposition dès 2012 les libéreront de cette contrainte qui contribue à faire de cette affection une maladie invalidante : les perfusions. Selon le Dr Lebrun-Frenay, il n’y a pas de doute: « L’année 2012 sera l’année des traitements par voie orale».
Nancy Cattan (ncattan@nicematin.fr)