OAS1 : un gène de susceptibilité à la SEP qui influence la sévérité de la maladie.
OAS1 : un gène de susceptibilité à la SEP qui influence la sévérité de la maladie..Le gène OAS1 (oligoadenylate synthetase 1) code pour une famille de protéines impliquées dans la réponse immunitaire innée à l’infection virale. Ce gène est régulé par les interférons de type 1. Les auteurs ont émis l’hypothèse que le gène OAS1 pourrait avoir un rôle dans la susceptibilité génétique à la sclérose en plaques (SEP) ainsi que dans l’activité de la maladie. Ainsi, le génotype* AA serait surreprésenté et le génotype GG sous-représenté dans la SEP rémittente avec une activité accrue de la maladie. Dans cette étude, ils ont analysé les génotypes spécifiques de 401 personnes atteintes de SEP, 394 témoins et 178 personnes atteintes de SEP et recevant de l’interféron beta (IFNbeta). Concernant la susceptibilité génétique, ils ont observé que la répartition des génotypes différait entre les personnes atteintes de SEP et les contrôles : 6% des patients SEP avaient un génotype GG contre 17% des témoins (17%). Concernant la sévérité de la maladie, 32% des patients sous IFNbeta sans ou avec une faible activité de la maladie avaient le génotype AA et 8%, le génotype GG ; chez les patients avec une maladie active malgré le traitement, 51% avaient le génotype AA et 2% le génotype GG. Le génotype GG était absent chez tous les patients ayant une forme très active de la maladie. Le temps médian jusqu’à la 1ère poussée sous traitement par IFNbeta était de 24 mois chez les patients avec le génotype AA et de 33 mois pour les patients avec le génotype AG ou GG. Les auteurs concluent que le génotype AA pourrait conférer une susceptibilité génétique à la SEP alors que le génotype GG pourrait protéger contre une activité croissante de la maladie. * Le génotype est la composition allélique d’un gène donné. On appelle allèles les différentes versions d’un même gène. Chaque allèle se différencie par une ou plusieurs différences de la séquence de nucléotides (A, C, G, T).. O’Brien M et collaborateurs, Irlande. Neurology, Aout 2010. |