Quelques définitions utilisées dans le language de la SEP
Quelques définitions utilisées dans le language de la sclérose en plaques
La définition du mois :
Spasticité
La spasticité se définit comme une augmentation exagérée et permanente du tonus musculaire entraînant une raideur musculaire et une restriction de la mobilité. Dans les formes évoluées de SEP, une spasticité est fréquente et elle peut compenser une faiblesse de la marche en facilitant la station debout. C’est pourquoi la spasticité n’est pas toujours combattue.
ANTICORPS
Protéine sécrétée par certains globules blancs, destinée à neutraliser spécifiquement une substance étrangère ou un agent infectieux. Certains anticorps d’origine animale (sérum) ou humaine (gammaglobuline) sont utilisés en injection pour lutter contre des agents toxiques ou infectieux.
ANTICORPS MONOCLONAL
C’est une copie produite par génie génétique, d’un anticorps présent dans l’organisme. Il est conçu pour reconnaître un antigène précis et permettre de cibler des cellules spécifiques, telles que des cellules tumorales et des cellules impliquées dans les réactions immunitaires.
ANTIGÈNE
Substance étrangère à l’organisme, identifiée comme telle par le système immunitaire qui produit des anti-corps dirigés spécifiquement contre elle.
BOLUS
Injection d’un médicament à haute dose par voie intraveineuse.
CELLULE DENDRITIQUE
Cellule spécialisée dont la fonction est de présenter l’antigène aux lymphocytes.
CELLULE GLIALE
Elle entoure le neurone et participe au contrôle de l’environnement chimique et électrique de ce même neurone.
CELLULE DE SCHWANN
Elle assure la myélinisation des axones dans le système nerveux périphérique. Contrairement à l’oligodendrocyte (cellule du système nerveux central) qui peut myéliniser plusieurs axones, la cellule de Schwann forme la gaine de myéline autour d’un seul axone.
CELLULE SOUCHE
Cellule indifférenciée, capable de s’auto renouveler, de se différencier en d’autres types cellulaires et de proliférer en culture.
COGNITIF
Relatif à l’ensemble des fonctions intellectuelles qui permettent d’accéder à la connaissance. Certaines fonctions cognitives peuvent être atteintes lors de la sclérose en plaques, notamment l’attention, la mémoire ou encore le raisonnement.
DOUBLE AVEUGLE (test en)
Ce dit généralement des essais cliniques. Ces essais, menés sur un échantillon représentatif de patients, consistent à administrer soit le traitement soit une substance placebo au patient sans que celui-ci ni le médecin impliqué dans l’étude connaissent le produit reçu.
L’objectif de cette démarche est d’éviter un biais d’analyse qui altérerait l’interprétation des résultats et de ce fait l’évaluation des propriétés du médicament testé.
EDSS (score)
Échelle de cotation du handicap lié à la sclérose en plaques, variant de 0 à 10 et fondée principalement sur les capacités à la marche :
– à EDSS 3 le handicap est modéré et le patient est autonome pour la marche,
– à EDSS 6 une canne est nécessaire pour parcourir 100 mètres.
La mesure répétée de l’EDSS au cours de la vie d’une personne atteinte de sclérose en plaques permet d’évaluer le degré d’évolution de la maladie.
EFFET REBOND
L’effet rebond caractérise la réapparition et l’aggravation importante du taux de poussées ou autres symptômes après l’arrêt d’un traitement.
ÉPIDÉMIOLOGIE
L’épidémiologie est l’étude des différents facteurs intervenant dans l’apparition des maladies, que ces facteurs dépendent de l’individu ou des éléments qui l’entourent.
FORME RÉMITTENTE (par poussée)
Forme la plus répandue de sclérose en plaques (environ 80% des cas) au cours de laquelle les symptômes surviennent brutalement (poussées), persistent quelque temps puis diminuent ou disparaissent (rémission).
Après quelques années, cette forme peut évoluer différemment et le handicap s’aggrave progressivement avec ou sans poussées (sclérose en plaques de forme secondairement progressive).
FORME SECONDAIREMENT PROGRESSIVE
Forme de SEP où, après une phase de poussées et de rémissions, le handicap s’aggrave de façon continue pendant plus de 6 mois. Des poussées sont encore possibles et les rémissions sont seulement partielles.
FORME PRIMAIRE PROGRESSIVE
Forme de sclérose en plaques évoluant de façon continue depuis le début, avec ou sans poussées, avec une augmentation du handicap pendant au moins 6 mois. Elle touche des sujets plus âgés que la SEP de forme rémittente évoluant par poussées.
IMAGERIE PAR RÉSONANCE MAGNÉTIQUE (IRM)
Technique permettant d’obtenir des images du corps afin de déceler la maladie et sa cause. Concernant la SEP, les images du cerveau et de la moelle épinière font ressortir des taches blanches qui permettent de localiser la myéline endommagée.
IMMUNOMODULATEURS
Médicaments agissant sur le système immunitaire en diminuant certaines réactions et en en augmentant d’autres. Les interférons bêta et l’acétate de glatiramère utilisés pour le traitement de fond de la SEP sont des immunomodulateurs.
IMMUNOSUPPRESSEURS
Médicaments diminuant ou supprimant les défenses immunitaires. Ils sont utilisés dans les maladies où les réactions immunitaires sont trop importantes ou en prévention du rejet lors des greffes d’organes.
INCIDENCE
Pourcentage de nouveaux cas présentant la maladie au cours d’une période donnée dans une population donnée (exprimée en % par unité de temps)
INTERFÉRON BÊTA
Protéines fabriquées par les globules blancs (ou leucocytes). Ce sont des cytokines. Les interférons sont classés en 3 grandes familles : alpha, bêta et gamma. Les interférons bêta sont doués de propriétés antivirales et régulent l’immunité. Dans leur forme synthétique obtenue par biotechnologie, ils sont utilisés en injections dans le traitement de fond de la SEP : ils réduisent le nombre et l’intensité des poussées et retardent la survenue d’une nouvelle poussée.
MALADIE AUTO-IMMUNE
Maladie due, au moins en partie, à une réaction anormale du système immunitaire : les cellules (lymphocytes) ou les substances de défense (anticorps) s’attaquent à certains organes, comme s’il s’agissait de corps étrangers.
MYÉLINE
Substance constituée principalement de lipides dont les couches alternent avec des couches de protides. La myéline, une gaine lipidique, à pour but d’améliorer la conductivité des nerfs ainsi que de les protéger. Elle forme l’essentiel de la gaine et de certaines cellules nerveuses, sous forme d’un enroulement compact de membrane plasmique de cellules gliales qui entourent certains axones. Elle permet d’augmenter la vitesse de propagation de l’influx nerveux le long des fibres nerveuses.
NEURONE (cellule nerveuse)
C’est l’élément de base du tissu nerveux. Le neurone est spécialisé dans la communication intercellulaire : Il reçoit, traite et transmet des informations codées sous forme d’influx nerveux (messages électriques) aux autres neurones. Il est constitué d’un corps cellulaire et d’un prolongement, l’axone.
PhD (abrv de « philosophiae doctor »)
Ce grade de docteur est accordé à celui qui a effectué un doctorat de recherche (grade universitaire le plus élevé – 3 ans après un diplôme bac+5) et qui est l’aboutissement d’un travail de recherche original. Ce travail est suivi de la rédaction d’une thèse (ou « mémoire ») et de la soutenance de celle-ci devant un jury académique.
POUSSÉE
Dans la SEP, la poussée est définie par l’apparition, la réapparition ou l’aggravation, en l’absence de fièvre, de symptômes et de signes neurologiques, durant au moins 24 heures, avec régression totale ou partielle. Pour être distinctes, 2 poussées doivent débuter à plus de 30 jours d’intervalle. Les poussées peuvent durer plusieurs semaines puis une récupération est fréquente. Parfois, des séquelles persistent.
POST-PARTUM
Période s’étendant de l’accouchement au retour de couches (réapparition des règles).
PRÉVALENCE
Terme de l’épidémiologie : nombre de personnes atteintes d’une maladie à un moment donné dans une population donnée.
PROGRESSION
Dans la sclérose en plaques, aggravation neurologique continue depuis 6 mois au moins, qu’il y ait ou non des poussées. L’évolution régulière du handicap définit certaines formes de SEP (progressives) par opposition à un autre type: la forme rémittente évoluant par poussées. On surveille la progression du handicap par un score appelé EDSS.
SIGNE DE LHERMITTE
Sensation douloureuse à type de décharge électrique parcourant le corps de haut en bas, survenant lors de la flexion de la tête et témoignant d’un phénomène inflammatoire actif au niveau de la moelle cervicale. En général, l’IRM met en évidence un hypersignal à ce niveau.
SYMPTÔME
Manifestation subjective d’une maladie tel qu’exprimé par le malade, par opposition aux signes objectifs constatés par le médecin lors de l’examen clinique du patient. Les symptômes de la sclérose en plaques sont très différents d’une personne à l’autre et d’une poussée à l’autre. Ils dépendent de la localisation des plaques dans le système nerveux central.
SYNAPSE
La synapse est le contact entre deux cellules nerveuses. C’est à ce niveau que se transmet l’influx nerveux entre deux neurones ou entre un neurone et un muscle par l’intermédiaire de la plaque motrice.
SYSTÈME HLA (Human Leucocyte Antigen)
Il est constitué de plusieurs protéines situées à la surface des globules blancs (leucocytes) qui ont pour fonction de présenter les corps étrangers (antigènes) aux cellules de défense du système immunitaire. Il existe plusieurs catégories et sous-catégories de protéines HLA. Chaque individu en reçoit des différentes de ses deux parents. Cet « héritage » va constituer une « carte d’identité » spécifique à chacun.
SYSTÈME IMMUNITAIRE
Ensemble des défenses de notre organisme destiné à combattre toute invasion microbienne par le biais des globules blancs, composés de macrophages et de lymphocytes T et B. Les macrophages avalent les microbes et les digèrent. Les lymphocytes B attaquent les microbes en fabriquant des anticorps, les lymphocytes T les détruisent directement.
TESLA
Le Tesla est l’unité de mesure du champ magnétique, donc utilisée pour les IRM. A titre de comparaison, une IRM classique de 1.5 T (tesla) possède un champ magnétique 30 000 fois plus important que le champ magnétique terrestre.
TRAITEMENT DE FOND
Dans la sclérose en plaques, traitement servant à prévenir l’apparition de poussées et à ralentir la progression de la maladie. Les interférons bêta par exemple sont un traitement de fond de la sclérose en plaques, à la différence des corticoïdes qui ne sont utilisés que lors des poussées.
UHTHOFF (phénomène d’)
Le phénomène d’Uhthoff se produit après un effort physique ou toute circonstance responsable d’une élévation de la chaleur corporelle : bain chaud, fièvre, chaleur extérieure élevée ou tout autre facteur susceptible d’élever la température centrale, et peut déclencher n’importe quel symptôme de la sclérose en plaques. À titre d’exemple, il arrive très souvent que la vision des personnes atteintes de sclérose en plaques se trouble après l’effort.
Un mot sur l’origine du nom des médicaments :
LES NOMS DES MÉDICAMENTS
Le nom des médicaments n’est pas attribué au hasard, il est défini selon une terminologie précise.
Il est constitué de plusieurs syllabes chacune correspondant à une information sur le médicament. Il indique s’il est dirigé contre un virus, une bactérie, un élément du système immunitaire, du système circulatoire…
S’il est fabriqué chez l’homme, l’animal, s’il est chimérique ; Comment il va agir au sein de l’organisme : en se fixant sur une protéine spécifique (ex : anticorps monoclonal « mab ») ou par l’intermédiaire d’un récepteur (« cept »).
Par exemple, le nom de « Natalizumab » signifie :
« Nata », nom arbitraire donné par l’équipe de recherche
« li » signifie qu’il est dirigé contre le système immunitaire
« u » qu’il a été obtenu chez l’homme
« mab » qu’il s’agit d’un anticorps monoclonal (Monoclonal AntiBody) {jcomments off}