Recherche médicale – Une piste thérapeutique contre la sclérose en plaques?

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Recherche médicale – Une piste thérapeutique contre la sclérose en plaques?

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Des chercheurs américains et britanniques pensent avoir trouvé un processus biochimique qui servirait à traiter la sclérose en plaques, en étudiant le cerveau de jeunes bébés prématurés souffrant de dommages neurologiques.

Les travaux paraissent dans la revue Nature Neuroscience.

Chez les bébés prématurés, nés avant que leurs poumons soient complètement développés, le manque d’oxygène peut engendrer une baisse de la production de myéline, aussi appelée matière blanche, qui sert de gaine protectrice aux cellules nerveuses.

Or, la sclérose en plaques détériore aussi cette enveloppe de myéline qui protège habituellement les nerfs du cerveau et de la moelle épinière, provoquant ainsi des paralysies chez les personnes atteintes.

 

La sclérose en plaques est une maladie grave et imprévisible qui affecte la vue, l’ouïe, la mémoire, l’équilibre et la mobilité. Les axones des cellules nerveuses du cerveau et de la moelle épinière y sont détruits par une réaction inflammatoire incontrôlée.

Les chercheurs ont trouvé que chez les bébés prématurés décédés des suites de dommages au cerveau, le gène AXIN2, qui code pour une protéine du même nom, était davantage exprimé.

Ils ont également trouvé que ce gène était exprimé dans les cellules nerveuses endommagées des patients souffrant de sclérose en plaques.

Les chercheurs ont poursuivi leur investigation chez des souris qui avaient subi des dommages à leur matière blanche, semblables à ceux des bébés prématurés. Après avoir injecté chez ces souris un composé chimique qui bloque l’action de la protéine AXIN2, la production de myéline s’est accélérée, et les dommages se sont réparés.

Les scientifiques soulignent que cette intervention pourrait servir à développer un traitement.

Il n’existe à l’heure actuelle aucun traitement qui répare la myéline endommagée dans la sclérose en plaques, affirme Robin Franklin, professeur de neurosciences à l’Université de Cambridge, au Royaume-Uni, et coauteur de l’étude.

Selon David Rowitch, de l’Université de Californie, également coauteur des travaux, il reste beaucoup de recherche à faire avant de mettre au point un traitement, mais il s’agit de la première preuve que ce processus peut être manipulé de façon thérapeutique.

En mars, des chercheurs avaient montré que les dommages aux axones, ces longs prolongements d’un neurone conduisant l’influx nerveux, seraient réversibles dans la sclérose en plaques.

Le Canada a l’un des taux les plus élevés de sclérose en plaques au monde, avec environ 1000 nouveaux cas diagnostiqués chaque année.

Radio-Canada.ca avec Nature et The Independent

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