Sanofi fournit un ultime effort pour convaincre Genzyme
Sanofi fournit un ultime effort pour convaincre Genzyme
INFO LE FIGARO – Le laboratoire français débourserait 19,8 à 20,9 milliards de dollars, soit au moins 13 % de plus que l’offre initiale.
Le mariage de Sanofi et Genzyme est quasiment conclu. Il devrait être annoncé en début de semaine prochaine si les dernières étapes des négociations se déroulent sans complication imprévue. Selon nos informations, Sanofi-Aventis mettra sur la table un minimum de 19,3 milliards de dollars en cash, soit 72 ou 73 dollars par action, pour acquérir la biotech américaine spécialiste des maladies orphelines. Cela représente environ un milliard de dollars de plus que le montant initial proposé par Sanofi. L’offre publique d’achat, lancée le 4 août par le laboratoire français, et longtemps rejetée par les dirigeants de Genzyme, s’élevait à 18,5 milliards de dollars ou 69 dollars par titre.
La proposition finale inclut un complément de prix pour les actionnaires sous forme d’un certificat de valeur conditionnelle (CVC), un outil utilisé pour prendre en compte la valeur du futur médicament de Genzyme contre la sclérose en plaques, le Lemtrada. Le CVC, qui sera coté en Bourse aux États-Unis, représentera un complément de prix évalué entre 2 et 5 dollars par action. Selon ce schéma, le package global devrait s’élever au minimum à 19,8 milliards de dollars, soit 74 dollars par action, pour Sanofi. Il pourrait lui coûter jusqu’à 20,9 milliards (78 dollars par titre). Mais ce serait alors plutôt une bonne nouvelle. Cela signifierait en effet que le médicament contre la sclérose en plaques se révèle un blockbuster dont les ventes annuelles sont plus proches des 3,5 milliards de dollars espérés par Henri Termeer, le patron de Genzyme, que des 700 millions attendus par Sanofi.
Le rachat à ce prix, après plus de sept mois de patience et de négociations par le groupe tricolore, est plutôt bien perçu par les analystes financiers. Le rapprochement avec Genzyme, qui apportera notamment des synergies en cancérologie et dans la branche cardio-rénale, dopera sensiblement les résultats de Sanofi, estimaient hier les experts du cabinet Neerink Swann.
Concurrence des génériques
Le sixième laboratoire mondial en a besoin. Comme beaucoup de grands groupes pharmaceutiques, il est affecté par la concurrence des génériques, notamment sur ses anticoagulants Lovenox et Plavix et sur son anticancéreux Taxotère. Il est également confronté à un assèchement de son réservoir de futurs médicaments. Il y a quelques jours, le BSI-201, un anticancéreux développé par sa filiale BiPar et considéré jusqu’ici comme l’une de ses molécules les plus prometteuses, a dévoilé des essais décevants tandis que des inquiétudes pèsent sur l’antiarythmique Multaq, lancé en juillet 2009. Sanofi a, en revanche, annoncé hier des résultats positifs pour un traitement potentiel du diabète de type 2.