Sanofi: Genzyme vante ses médicaments
Sanofi : Genzyme vante ses médicaments
Le laboratoire américain de biotechnologies Genzyme, que le français Sanofi-Aventis tente de racheter depuis des mois, a estimé lundi à 3,5 milliards de dollars le chiffre d’affaires annuel potentiel de sa molécule alemtuzumab en traitement de la sclérose en plaques.
Cette évaluation est nettement supérieure à celle de Sanofi, qui estime que les ventes de cet anticorps commercialisé sous le nom de Campath et utilisé pour l’instant contre la leucémie, s’il était approuvé pour le traitement de la sclérose en plaques, ne devraient pas dépasser 700 millions de dollars par an.
Le potentiel de ce médicament est un point clé de la valorisation de Genzyme, principale pierre d’achoppement à un éventuel rachat du laboratoire américain par Sanofi-Aventis.
Sanofi propose pour l’instant 69 dollars par action, soit 18,5 milliards de dollars (environ 14 milliards d’euros), un prix jugé sous-évalué par le conseil d’administration de Genzyme. Pour sortir de l’impasse, les deux groupes étudient la possibilité de mettre en place des certificats de valeur garantie liés à la performance future du Campath dans le traitement de la sclérose en plaques. Ce système garantirait aux actionnaires de Genzyme une prime de performance si le Campath atteignait certains niveaux pré-établis de ventes en lien avec le traitement de la sclérose en plaques.
S’il est approuvé comme traitement de la sclérose en plaques, le Campath entrerait sur un marché qui devrait représenter globalement « 14 milliards de dollars en 2012 », a commenté Henri Termeer, PDG de Genzyme, lors d’une rencontre avec les analystes.L’alemtuzumab « a la capacité de devenir le médicament avec le meilleur rapport de coût/efficacité » contre cette maladie, car il ne nécessiterait que « 2,5 injections en dix ans », a-t-il ajouté.
« Genzyme est positionné de façon unique pour maximiser la valeur de l’alemtuzumab dans le traitement de la sclérose en plaques », a poursuivi M. Termeer, qui s’oppose farouchement à une fusion avec Sanofi-Aventis.
D’autres responsables de Genzyme intervenant lors de cette réunion ont indiqué espérer voir le Campath approuvé pour cette indication en 2012 et utilisé dans le traitement des malades dès 2013. Ils ont affirmé que « plus de 70% des patients » traités avec le Campath contre cette maladie étaient « débarrassés des signes actifs de la maladie au bout de la quatrième année de traitement ».
L’action de Genzyme progressait faiblement pendant la conférence, gagnant 0,21% à 69,95 dollars vers 20H15 GMT.
AFP | 20/12/2010 | Mise à jour : 21:22