Sclérose en plaques : toujours plus de cas dans le monde?
Sclérose en plaques : toujours plus de cas dans le monde?
Selon le dernier atlas de la sclérose en plaques (SEP), 2,3 millions de personnes seraient touchées par cette maladie neurologique auto-immune à travers le monde. Cette estimation, réalisée par la Fédération internationale de la SEP, correspond à une augmentation des cas diagnostiqués de 9,5% sur cinq ans. La SEP est l’une des premières causes de troubles neurologiques au monde.
Les cas signalés de sclérose en plaques (SEP) ont augmenté de 9,5% en cinq ans, à l’échelle du globe. En 2008, les cas de SEP déclarés par les associations de patients de 112 pays avaient permis d’estimer le nombre de cas à 2,1 millions au niveau mondial. Les dernières données (1,6 million de cas rapportés par 92 pays) conduisent à réévaluer l’estimation mondiale de 200.000 cas.
« Il n’est pas possible de déterminer si cet accroissement est le fait de l’amélioration des diagnostics et de la transmission des données, ou si cela reflète une évolution réelle de la maladie dans le monde », nous précise la Fédération. « Depuis 2008, à l’échelle mondiale, le nombre de neurologues a en effet augmenté de 30%. Dans le même temps, le nombre de machines permettant de réaliser des IRM a doublé dans les pays émergents. » (1)
Selon ces nouveaux chiffres, 33 humains sur 100.000 seraient touchés par la SEP (la précédente évaluation estimait cette prévalence à 30 pour 100.000). A noter que la prévalence varie très fortement d’un continent à l’autre. A titre d’exemple, celle-ci est de 140 pour 100.000 en Amérique du Nord ou de 108 pour 100.000 en Europe, contre 2,1 et 2,2 pour 100.000 en Afrique subsaharienne et en Asie orientale.
Les variations régionales sont elles aussi très importantes : en Suède, cette prévalence est de 189 pour 100.000 tandis qu’en Albanie, elle est de 22 pour 100.000.
« Saisir avec clarté et précision l’ampleur [de cette réalité] est essentiel si l’on veut améliorer la prise en charge de la maladie et réduire les handicaps », commente le professeur Alan Thompson, président du Conseil scientifique et médical de la Fédération. « Cela est d’autant plus vrai dans le cas des personnes atteintes de SEP progressives (lorsque la maladie évolue graduellement, sans rémission, NDLR), pour lesquels l’absence de traitements efficaces et la détérioration constante des capacités est particulièrement difficile à vivre ».
(1) L’accroissement de la population mondiale sur cinq ans (de l’ordre de 5%) participe, à la marge, de cette augmentation du nombre de cas déclarés. Cependant, les pays ayant une plus forte croissance démographique correspondent globalement aujourd’hui à ceux pour lesquels la SEP à la plus faible prévalence.
Source : Atlas de la SEP 2013 [pdf], édité par la Fédération internationale de la Sclérose en Plaques{jcomments off}