Sclérose en plaques : Une nouvelle molécule pour réparer les transmissions cérébrales

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Sclérose en plaques : Une nouvelle molécule pour réparer les transmissions cérébrales

Trophos, une biopharma française active dans la recherche de nouveaux traitements en cardiologie et en neurologie, participe à un consortium international, MS-Repair – MS pour multiple sclerosis : sclérose en plaques, ou SEP – a fait une présentation sur ce sujet au congrès de la Société américaine pour les neurosciences (SfN) à San Diego (Californie)  sur une de ses molécules en développement, l’olésoxime, « candidat prometteur » pour la remyélinisation et la réparation des axones dans la matière blanche du SNC, notamment la SEP. Le projet porté par MS-Repair est soutenu par notre Agence Nationale pour la Recherche (ANR).

La progression de la SEP correspond à une neurodégénérescence chronique alors que ses rechutes (après une rémission) correspondent à des épisodes d’inflammation aiguë localisée (focale). De ce fait, bien que des progrès récents aient permis le traitement des rechutes (relapses), les approches thérapeutiques pour obtenir une remyélinisation (reconstitution de la gaine de myéline des fibres nerveuses) et restaurer la neuroprotection constituent le besoin le plus urgent. La SEP est l’une des plus fréquentes des maladies neurodégénératives dans le monde : entre 1,5 à 2,5 millions de patients, selon les données les plus récentes.

D’après le Dr Rebecca Pruss, responsable scientifique de Trophos, la présentation de l’olésoxime à San Diego a montré le potentiel de cette molécule dans la SEP en tant que facteur de neuroprotection et surtout de remyélinisation face à la progression chronique et au handicap créé par la SEP.

 

« Novel compounds to promote axon repair and remyelination in multiple sclerosis », cette présentation a permis de montrer que l’olésoxime promeut de façon dose-dépendante la maturation des oligodendrocytes et la myélinisation sur des modèles in vitro (oligodendrocytes, progéniteurs d’oligodendrocytes, neurones, tissu cérébral)  et in vivo (démyélisation expérimentale de modèles animaux).

Les partenaires de MS-Repair sont Trophos, les Drs Pascale Durbec de l’Institut de Biologie du Développement de Marseille Luminy (CNRS/Université de la Méditerranée UMR6216) et Angèle Viola du Centre de Résonance Magnétique Biologique et Médicale (CNRS/Université de la Méditerranée UMR6612).

L’olésoxime (TRO19622), molécule de la recherché Trophos, est issu de la famille des cholestérol-oximes modulateurs des pores mitochondriaux,  développés pour leur capacité » à stimuler la fonction et la survie des neurones et autres cellules soumises à un stress  du fait d’une pathologie. Les données actuelles montrent que l’olésoxime possède bien une capacité de promotion de la remyélinisation et de neuroprotection. Cette molécule a été incluse dans 2 études de phase 1 dans deux autres pathologies dégénératives : sclérose latérale amyotrophique (500 patients, résultats au 1er trimestre 2011) et amyotrophie spinale

Installée à Marseille, sur le Parc scientifique de Luminy, la biopharma Trophos a été fondée en 1999 et compte 29 collaborateurs. Elle travaille sur les maladies impliquant les mitochondries, « centrales énergétiques » des cellules, et développe une autre molécule, le TRO40303. Des études récentes confirment le bien-fondé de molécules thérapeutiques ciblant les mitochondries, un domaine que Trophos est bien placé pour développer.

La biopharma vient d’engager une collaboration avec le laboratoire suisse Actélion, lequel a une option prioritaire pour acquérir Trophos, pour un montant de 10 millions d’euros.

Source : Trophos Communication, mise en ligne Alexis Yapnine, Santé log, le 25 novembre 2010.

Autre source : http://www.trophos.com/

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