Trophos lance le premier essai clinique de l’olesoxime dans la sclérose en plaques
Trophos lance le premier essai clinique de l’olesoxime dans la sclérose en plaques
Cet essai de phase Ib chez des patients atteints de sclérose en plaques récurrente-rémittente sera mené dans trois centres de référence en France
Trophos SA, société pharmaceutique qui développe des thérapies innovantes jusqu’à leur validation clinique dans des indications en neurologie et cardiologie, annonce aujourd’hui le lancement d’un essai clinique de phase Ib de l’olesoxime dans la sclérose en plaques (SEP). L’olesoxime sera testée comme traitement complémentaire, associée à l’interféron bêta, chez des patients atteints de sclérose en plaques récurrente-rémittente.
L’essai vise à démontrer la sécurité et la tolérance de l’olesoxime comme traitement complémentaire associé aux traitements immuno-modulateurs, l’interféron bêta étant le plus utilisé dans les cas de sclérose en plaques récurrente-rémittente. Cet essai sera également une étude pilote destinée à mesurer la faisabilité de plusieurs procédures d’imagerie par résonance magnétique (IRM) afin de détecter des signes de neuroprotection et/ou de réparation de la myéline dans le cadre d’un essai multicentrique. Cette étude prépare au lancement d’essais cliniques à grande échelle pour confirmer l’efficacité de l’olesoxime dans la prévention de la progression du handicap chez les patients atteints de sclérose en plaques.
Cet essai sera mené dans trois centres cliniques de référence dans la sclérose en plaques, à Marseille (AP-HM, CHU de la Timone), au CHU de Rennes et au CHU de Reims, sous la direction du Professeur Jean Pelletier (AP-HM/CNRS-CRMBM/CEMEREM). Deux laboratoires spécialisés dans les IRM (UMR CNRS 7339-CRMBM/CEMEREM à Marseille et INRIA VISAGES à Rennes) analyseront les données des biomarqueurs récoltées durant l’étude. Cet essai est l’objectif principal du projet Translate-MS-Repair financé par l’Agence Nationale de la Recherche (ANR) et piloté par Trophos (cf. communiqué de presse du 11/10/12).
« La sclérose en plaques est une maladie chronique inflammatoire du système nerveux central qui mène à la démyélinisation et à la dégénérescence axonale. Il existe actuellement plusieurs traitements qui permettent de contrôler les épisodes de rechute inflammatoire. Cependant, ces traitements n’ont que peu d’effets sur la progression du handicap associé à la SEP », explique le Dr. Rebecca Pruss, Directrice Scientifique de Trophos. « Il est désormais établi que la sclérose en plaques est aussi une maladie neurodégénérative chronique. Elle touche 2,5 millions de personnes dans le monde. C’est la première cause de handicap non traumatique chez les jeunes adultes. Il y a un réel besoin médical non satisfait pour des molécules capables de promouvoir la réparation de la myéline et de prévenir la neurodégénérescence responsable du handicap progressif des patients atteints de SEP. »
« Cet essai apportera des preuves supplémentaires de la sécurité et la tolérance de l’olesoxime comme thérapie complémentaire aux traitements immuno-modulateurs utilisés chez la majorité des patients atteints de SEP », ajoute le Dr. Pascal Longlade, Directeur Médical de Trophos. « Cette étude constitue la première étape du développement de l’olesoxime pour prévenir le handicap à la fois chez les personnes atteintes de sclérose en plaques récurrente-rémittente et chez celles présentant une forme progressive de la maladie. »
« La sclérose en plaques représente un marché potentiel de plus d’un milliard de dollars. Nous espérons que le consortium mis en place pour mener cet essai, qui rassemble des experts reconnus de la sclérose en plaques, va permettre de répondre enfin à ce besoin médical non satisfait », conclut Christine Placet, Présidente du Directoire de Trophos. « Trophos s’engage plus que jamais à apporter des solutions thérapeutiques pour des maladies telles que la sclérose en plaques, l’amyotrophie spinale et les lésions d’ischémie-reperfusion. »
A propos de Translate-MS-Repair
Translate-MS-Repair (ANR-12-RPIB-0005-01) est un projet d’une durée de 2 ans qui a pour objectif l’application clinique des résultats du précédent projet MS Repair, financé par l’ANR (voir ci-dessous). L’essai de phase Ib sera une étude randomisée, en double-aveugle, avec contrôle placebo, pour évaluer l’effet de l’olesoxime sur 42 patients atteints de sclérose en plaques récurrente-rémittente, stabilisés par un traitement d’interféron bêta. L’objectif principal sera de confirmer la sécurité et la tolérance de l’olesoxime associée à n’importe quelle forme d’interféron bêta. Le critère d’évaluation principal concernera l’incidence cumulée des effets secondaires. Le critère d’évaluation secondaire portera sur l’apparition, l’agrandissement et la surface totale des lésions du cerveau détectées par IRM. En plus des procédures d’IRM conventionnelles, une série de procédures IRM non-conventionnelles sera réalisée, comme l’IRM du sodium (23Na), l’imagerie du tenseur de diffusion, le transfert d’aimantation et la spectroscopie de résonance magnétique, afin d’évaluer la faisabilité de l’utilisation des biomarqueurs de la neuroprotection et/ou de la remyélinisation lors d’un essai multicentrique.
A propos de l’olesoxime
L’olesoxime (TRO19622) est le principal candidat médicament issu de la nouvelle classe de molécules d’oximes du cholestérol brevetées par Trophos, modulateurs du pore de la mitochondrie. Cette molécule est en essai clinique de phase II pour le traitement de l’amyotrophie spinale. Le profil de sécurité et de tolérance de l’olesoxime est excellent et a été testé dans 15 essais cliniques impliquant 968 patients ou volontaires sains.
Le mécanisme d’action de l’olesoxime comprend la prévention du dysfonctionnement de la mitochondrie et une amélioration de la dynamique des microtubules, deux réactions impliquées dans la neuroprotection et la maturation des oligodendrocytes. Le projet MS Repair, financé par l’ANR (ANR-08-BIOT-016-01), a montré que la molécule joue non seulement un rôle neuroprotecteur mais facilite la myélinisation en accélérant la maturation des cellules progénitrices d’oligodendrocytes (OPCs). Ces études ont été publiées par Trophos et les membres du consortium de l’Université d’Aix-Marseille et du CNRS (l’IBDML – Institut de Biologie du Développement de Marseille Luminy – UMR 6216, et le CRMBM – Centre de Résonance Magnétique Biologique et Médicale, UMR 6612) dans Annals of Neurology (Magalon et al, Ann Neurol. 2012 Feb;71(2):213-26).
A propos de la sclérose en plaques
La sclérose en plaques est une maladie chronique inflammatoire du système nerveux central qui mène à la démyélinisation et à la dégénérescence axonale. Quand la myéline est détruite, elle laisse des zones aléatoires de tissu cicatriciel (sclérose) qui affectent la capacité des cellules nerveuses à communiquer entre elles et bloquent les transmissions neurologiques, ce qui entraîne des troubles physiques et cognitifs. On estime qu’environ deux millions de personnes souffrent de sclérose en plaques au niveau mondial. L’âge moyen des patients se situe entre 20 et 40 ans et les femmes sont deux fois plus touchées que les hommes. La plupart des patients atteints de sclérose en plaques sont diagnostiqués sur la base d’épisodes inflammatoires récurrents (sclérose en plaques récurrente-rémittente), mais environ 50 pour cent des patients verront leurs troubles progresser dans les 10 ans qui suivent le diagnostic, même en l’absence de poussées inflammatoires (sclérose en plaques progressive secondaire). Ces chiffres atteignent 90 pour cent sur 30 ans. Le reste des patients présente des symptômes neurologiques évolutifs, typiques de la sclérose en plaques, sans épisodes inflammatoires (sclérose en plaques progressive primaire). Bien que plusieurs médicaments soient disponibles pour le traitement de la sclérose en plaques récurrente-rémittente, aucun n’a encore été approuvé pour le traitement de la sclérose progressive.
A propos de Trophos SA – http://www.trophos.com
Trophos SA est une société pharmaceutique qui développe des thérapies innovantes jusqu’à leur validation clinique dans des indications en neurologie et cardiologie qui n’ont pas encore de traitements efficaces. La société dispose d’une plateforme technologique innovante basée sur des composés chimiques brevetés dérivés du cholestérol-oxime qui génère des candidats médicaments. Son principal produit, l’olesoxime (TRO19622), est en développement de phase II/III pour l’amyotrophie spinale, une maladie orpheline. Son second produit, le TRO40303, est en essai clinique de phase II pour le traitement des lésions d’ischémie-reperfusion cardiaques suite à une angioplastie pour traiter un infarctus. Cet essai fait partie de MitoCare (HEALTH-F2-2010-261034), un projet de recherche translationnel financé par le FP7 européen. Les composés de Trophos augmentent le fonctionnement et la survie des cellules stressées et favorisent la maturation neuronale et des oligodendrocytes. Trophos a été créée en 1999 et ses locaux sont situés à Marseille. La société emploie actuellement 27 collaborateurs.{jcomments off}