Un antidépresseur efficace contre la sclérose en plaques ?
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La clomipramine, un antidépresseur tricyclique, pourrait se révéler efficace chez les patients souffrant de sclérose en plaques (SEP).
La sclérose en plaques (SEP) est une maladie auto-immune et inflammatoire du système nerveux central : la myéline (la « gaine » qui protège les neurones) subit une réaction de défense du système immunitaire et se dégrade progressivement, ce qui perturbe la transmission de l’information entre le cerveau et les différents organes du corps.
En France, 100 000 personnes sont directement concernées par la sclérose en plaques – celle-ci se déclare principalement chez les femmes entre 25 et 35 ans, est davantage présente dans le nord-est du pays et environ 4000 nouveaux cas sont diagnostiqués chaque année.
Une réduction de l’inflammation chez les souris
D’après une nouvelle étude menée conjointement par la University of Calgary (au Canada) et par la Ruhr-Universität Bochum (en Allemagne), un médicament de la famille des antidépresseurs pourrait être efficace contre la sclérose en plaques.
En réalisant une expérience sur des souris atteintes par la SEP, les scientifiques ont découvert que la clomipramine permettait de préserver plus longtemps les mitochondries (les « usines à énergie » des cellules), diminuait l’agressivité des leucocytes (des agents du système immunitaire) et réduisait l’inflammation au niveau cérébral, dont la dégradation des fibres nerveuses.
La clomipramine (qui est commercialisée en France sous le nom d’Anafranil, entre autres) est un antidépresseur tricyclique prescrit en cas d’épisodes dépressifs majeurs. « Bien entendu, des études complémentaires seront nécessaires afin, notamment, de déterminer les effets secondaires indésirables de ce médicament pour les personnes atteintes de SEP » expliquent les chercheurs, qui ont publié leurs travaux dans la revue spécialisée Nature Communications.