Pharmacie : Mylan refuse d’être racheté pour 40 milliards de dollars

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Le groupe pharmaceutique a rejeté lundi l’offre non sollicitée du numéro un mondial des génériques Teva. Mylan poursuit de son côté l’OPA hostile sur son concurrent Perrigo.

Mylan s’estime « nettement sous-évalué ». Le conseil d’administration du fabricant américain de médicaments génériques a annoncé lundi 27 avril avoir rejeté à « l’unanimité » l’offre d’achat de 40,1 milliards de dollars (37 milliards d’euros) de l’israélien Teva, numéro un mondial des médicaments génériques. Le 21 avril, Teva a proposé 82 dollars par action Mylan dans le cadre d’une offre en numéraire et en actions.

« Notre conseil n’a nullement l’intention d’envisager des pourparlers visant à vendre l’entreprise à moins que le point de départ des discussions ne soit un prix nettement supérieur à 100 dollars par action », précise Mylan dans un communiqué. Un tel prix par action représenterait une offre d’au moins 48,9 milliards de dollars.

Cette proposition aurait par ailleurs beaucoup de difficultés à obtenir le feu vert des autorités de la concurrence, justifie le conseil.

Une hausse des prix néfastes pour le consommateur

Le groupe pharmaceutique ajoute qu’une fusion avec le numéro un mondial des médicaments génériques devrait probablement entraîner une hausse des prix particulièrement néfaste pour les consommateurs et des suppressions d’emplois du fait de synergies dans la chaîne de production et de fournisseurs.

En conséquence, « après un examen attentif, le conseil a conclu qu’il est peu probable que Teva satisfasse les conditions (minimum) pour convaincre Mylan à engager les discussions pour se vendre à lui ».

Teva toujours déterminé
Il n’est pas certain que ce refus décourage Teva dont le médicament phare, le Copaxone contre la sclérose en plaques, sera confronté prochainement sur le marché à des versions génériques. Le Copaxone, dont Milan -entre autres- développe des copies, représente un cinquième des 20 milliards de dollars des revenus de Teva en 2014 et la moitié de ses 3 milliards de bénéfices.

« Même si nous sommes déçus que Mylan a formellement rejeté notre proposition, le conseil et la direction de Teva restent pleinement determinés à finaliser le rapprochement entre Teva et Mylan », déclare Erez Vigodman, directeur général du groupe israélien, cité dans un communiqué.

OPA hostile de Mylan sur Perrigo

Mylan, qui a son siège aux Pays-Bas, sa direction au Royaume-Uni et une cotation à New-York, a par ailleurs réaffirmé lundi qu’il souhaitait toujours acheter Perrigo, un autre concurrent pour lequel il propose 29 milliards de dollars. Si elle mettrait Mylan à l’abri d’un rachat par Teva, cette offre a toutefois été rejetée le 21 avril par Perrigo, qui a, lui aussi, estimé qu’elle sous-évaluait le groupe.

À la fermeture de Wall Street, le titre Mylan perdait 5,7% (à 66 dollars) et celui de Teva chutait de 4,3% (à 62 dollars).

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