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L’étude santé du jour : bientôt un traitement contre la sclérose en plaques ?

Des chercheurs américains ont identifié deux médicaments existants capables de produire de la myéline, l’enveloppe qui protège les fibres nerveuses. Objectif : inverser les dommages du système nerveux central chez les patients atteints de sclérose en plaques.

C’est la deuxième cause de handicap chez les jeunes, après les accidents de la route. La sclérose en plaques touche quelque 80.000 personnes en France. Une maladie réputée incurable, dont on ignore la cause exacte.
Cette maladie s’attaque au système nerveux central (moelle épinière, cerveau) qui détruit la gaine de myéline qui entoure et protège les fibres nerveuses. Parmi les symptômes : troubles de l’équilibre, de la vision, problèmes de motricité, surtout au niveau des jambes.
Ces dernières années, de nouveaux médicaments ont fait leur apparition, notamment pour réduire la fréquence des crises et soulager les symptômes, plus ou moins efficacement. Une nouvelle parue dans Nature laisse entrevoir un nouvel espoir pour les patients.
Une équipe de chercheurs de l’école de médecine de l’Université Case Western Reserve à Cleveland aux États-Unis a voulu trouver le moyen de reconstituer la myéline en utilisant des cellules souches du système nerveux central (appelées OPC).
Méthodologie : comment fabriquer la myéline ?

Les cellules souches « OPC » sont capables de produire la myéline. Les scientifiques ont donc recherché de nouvelles molécules capables de les stimuler pour favoriser la formation de myéline. Pour ce faire, les chercheurs ont expérimenté plus de 700 entités en provenance du National Institute of Health’s Center for Advancing Translational Sciences (NCATS).
Une sorte de bibliothèque de médicaments dans laquelle les scientifiques ont pu identifier deux médicaments, le miconazole et le clobetasol. Le premier est un antifongique couramment utilisé contre les infections de la peau. Le second est un corticostéroïde qui sert dans le traitement de l’eczéma
Ce que l’étude a montré : les souris ont retrouvé l’usage de leurs pattes arrières.

En injectant ces deux composés à des souris souffrant de sclérose en plaques, les scientifiques ont découvert que les deux médicaments ont pour effet d’augmenter le nombre de d’oligodendrocytes, favorisant ainsi la synthèse de la myéline. Une fois traitées, les souris avaient retrouvé l’usage de leurs pattes arrières.

Ce que l’étude va changer : enfin un traitement contre la sclérose en plaques ?

D’après les auteurs de l’étude, ces deux médicaments pourraient donc inverser les dommages du système nerveux central chez les patients atteints de sclérose en plaques. Toutefois, de nouveaux travaux sont nécessaires pour vérifier l’efficacité de ces molécules lors d’essais cliniques.

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