À l’occasion de la Journée mondiale de la Sclérose en Plaques (SEP) qui a lieu chaque année le 30 mai, le Professeur Patrick Vermersch, neurologue au CHU de Lille, pour faire le point sur les idées reçues qui circulent sur cette pathologie neurologique et sa prise en charge.
Idée reçu n°1 : “Je vais devoir vivre au quotidien avec un traitement contraignant”
Quand le diagnostic de la sclérose en plaques est posé, le premier réflexe est souvent de penser que l’on va nécessairement devoir suivre un traitement très contraignant, sous-entendant des aller-retours fréquents à l’hôpital, des effets secondaires lourds et un suivi complexe au jour le jour.
Le Professeur Vermersch tient à rassurer sur ce point : “il est vrai qu’auparavant les traitements contre la sclérose en plaques étaient généralement administrés par voie sous-cutanée, à une fréquence assez élevée, ou par voie intraveineuse, et devaient être obligatoirement réalisés en milieu hospitalier. Mais cela n’est plus systématiquement le cas aujourd’hui : il existe de plus en plus de traitements par voie orale, avec des effets secondaires moins importants ou des traitements injectables mais à fréquence bien moindre. Il existe également de nouvelles formes de traitements dont les effets sont persistants et qui permettent d’avoir une longue période sans prise de médicament ; le traitement n’est alors plus considéré comme un fardeau pour les patients.”
Idée reçu n°2 : “Une fois la SEP diagnostiquée, je me retrouve dans une impasse thérapeutique”
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