Coup de bambou en vue pour GeNeuro

Dernières news

L’étude clinique de phase IIb menée actuellement par GeNeuro et Servier avec GNbAC1 chez des patients atteints de sclérose en plaques récurrente-rémittente a livré de premiers résultats décevants. Il n’y a pas de différence statistique significative à 6 mois entre le candidat et le placebo sur le critère principal d’évaluation de l’étude, la réduction du nombre de lésions cérébrales prenant le contraste au gadolinium mesurées par IRM, ni sur les autres mesures IRM de neuro-inflammation. Maigre consolation à ce stade, le traitement est bien toléré.
« Compte tenu du mécanisme d’action unique et de la pharmacocinétique du produit, l’étude se poursuit comme prévu afin d’explorer les bénéfices thérapeutiques potentiels du GNbAC1 sur les mesures IRM et cliniques, incluant d’éventuelles propriétés remyélinisantes », indique le management de la société genevoise, qui prévoit des résultats complets sur 12 mois au premier trimestre 2018.

L’étude de phase 2b sur la sclérose en plaques (baptisée CHANGE-MS) est réalisée en double aveugle contre placebo sur 270 patients traités dans des centres cliniques de douze pays d’Europe. Le critère principal d’évaluation à 6 mois mesurait l’efficacité sur la base du nombre de lésions inflammatoires évaluées par IRM cérébrale. Le directeur de l’étude a laissé entendre que son approche novatrice non immunosuppressive rend « possible que l’action thérapeutique soit plus lente qu’avec les autres traitements » et invite à attendre les résultats à 12 mois pour se forger une opinion définitive. Même commentaire chez Servier qui veut attendre les données à 12 mois.

GeNeuro teste en parallèle son candidat GNbAC1 en phase IIa dans le diabète du type 1, avec des résultats attendus au troisième trimestre 2018. Le PDG Jesus Martin-Garcia va tenter de rassurer la communauté financière lors d’une conférence téléphonique prévue dès 15h00 cet après-midi.

Une période d’incertitudes

L’action est incotable à l’ouverture devant l’afflux d’ordres vendeurs. Bryan Garnier a coupé sa valorisation de 18,20 à 9 euros ce matin, en réaction à la mauvaise nouvelle. « Notre valorisation de la société repose exclusivement sur GNbA1C dans la sclérose en plaques récurrente-rémittente », explique l’analyste Eric Le Bérigaud. « Après les résultats annoncés ce jour, l’action va devenir extrêmement spéculative, au moins jusqu’à la publication des résultats sur 12 mois », ajoute-t-il après avoir ramené sa probabilité de succès de 30 à 15%. Le candidat a peut-être plus de potentiel dans la sclérose en plaques graduelle secondaire ou en combinaison…

 

 

EnglishFrenchSpanish
Font Resize