Une nouvelle approche pour le diagnostic de la sclérose en plaques

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Une nouvelle approche pour le diagnostic de la sclérose en plaques

La sclérose en plaques est une maladie neurologique auto-immune chronique, qui affaiblit les facultés motrices des malades et qui, peu à peu, conduit à la perte de la parole, de la vision et à des troubles cérébraux. Jusqu’à présent, il n’existait pas de diagnostic efficace en laboratoire de cette maladie. La méthode de diagnostic actuelle la plus courante s’appuie sur une série d’examens, comme la tomographie par résonance magnétique. Cette technique présente comme principal inconvénient de ne pas détecter systématiquement la maladie à son apparition, ce qui retarde son traitement.

Un groupe de scientifiques de l’Institut de biologie chimique et de médecine fondamentale et de l’Institut de biophysique de la branche sibérienne de l’Académie des sciences a proposé une approche totalement nouvelle. Cette dernière se base sur la capacité du corps du malade à produire des anticorps propres aux phénomènes auto-immuns, telles que, par exemple, des anticorps dirigés contre la gaine de myéline des fibres nerveuses. La myéline protège et isole les fibres nerveuses. La présence de ces anticorps est caractéristique de la sclérose en plaques.

A partir de ce constat, les chercheurs ont synthétisé des aptamères, des molécules d’ARN [1], spécialement sélectionnées pour leur capacité à se fixer aux anticorps de la maladie. Dans l’analyse des échantillons biologiques, après la liaison entre l’aptamère et l’anticorps, il y a émission d’un photon. Cette émission est un signal de la présence des anticorps pathogènes.

Cette découverte a fait l’objet d’une publication dans la revue Analytical Chemistry. Cette nouvelle méthode est très sensible et facile à utiliser. Toutefois, avant toute application clinique, il est nécessaire de mettre en place un dispositif à part entière pour le diagnostic en laboratoire et mener à bien un certain nombre de vérifications.

[1] « L’acide ribonucléique (ARN) est une molécule biologique présente dans pratiquement tous les organismes vivants, y compris certains virus. L’ARN est une molécule très proche chimiquement de l’ADN et il est d’ailleurs en général synthétisé dans les cellules à partir d’une matrice d’ADN dont il est une copie. Les cellules vivantes utilisent en particulier l’ARN comme un support intermédiaire des gènes pour fabriquer les protéines dont elles ont besoin. L’ARN peut remplir de nombreuses autres fonctions et en particulier intervenir dans des réactions chimiques de la cellule. »

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