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Quatre malades de la sclérose en plaques vont défier l’Arctique en kayak

Un équipage de 8 personnes de Lyon, Grenoble ou Chambéry, dont 4 atteintes de la sclérose en plaques, partira dimanche 28 juillet au cœur de l’Arctique, pour un périple de 3 semaines en kayak. L’objectif : prouver qu’on peut avoir des rêves malgré la maladie.

Ils viennent de Lyon, Grenoble ou encore Chambéry et se sont lancés un défi contre la maladie : naviguer en kayak, en totale autonomie et pendant 3 semaines, au cœur de l’Arctique.

L’équipage est composé de 4 personnes atteintes de la sclérose en plaques, accompagnées de 4 personnes valides. Le départ est prévu ce dimanche 28 juillet.

Seuls au bout du monde

Après 18 mois de préparation intensive, accompagnés de deux guides et un caméraman, ils vont s’élancer le 28 juillet 2019, au-delà du Cercle Polaire, pour essayer de franchir le 80ème Parallèle Nord en kayak biplace. Pendant trois semaines ils seront en autonomie complète, dans les contrées inhospitalières du Spitzberg Nord, à seulement 1000 km du Pôle Nord. Ils pagayeront une vingtaine de kilomètres par jour et chaque soir devront installer le bivouac en s’adaptant à l’environnement et en assurant leur sécurité par rapport à la faune locale, dont les ours blancs. Sans assistance, ils ne pourront compter que sur eux-mêmes.

« On peut avoir des rêves » (suite…)

Des chercheurs en neurones moteurs découvrent un lien avec les microbes dans l’intestin

Une étude pourrait éventuellement mener à de nouveaux traitements pour une maladie neurodégénérative

Le cosmologue Stephen Hawking, décédé l’année dernière, était atteint du neurone moteur. Une photographie: Murdo Macleod / The Guardian

Les scientifiques ont découvert des indices alléchants selon lesquels la maladie neuronale motrice, une maladie dévastatrice, pourrait être liée à des modifications des microbes vivant dans l’intestin.

Des études sur des souris ont révélé que des animaux élevés pour développer la sclérose latérale amyotrophique (SLA), une forme de la maladie qui affectait le cosmologiste Stephen Hawking , se sont améliorés et ont vécu plus longtemps quand ils ont reçu un organisme appelé Akkermansia muciniphila .

Parmi d’autres substances, le microbe sécrète une molécule appelée nicotinamide qui peut ralentir l’évolution de la maladie du motoneurone en améliorant la fonction des neurones du muscle qui contrôlent les muscles.Les résultats sont préliminaires et les chercheurs soulignent que beaucoup plus de travail est nécessaire pour confirmer cet effet. Mais en tant que première étude à relier les microbes intestinaux – collectivement appelé le microbiome – à la maladie neurodégénérative, les travaux soulèvent la possibilité de nouveaux traitements pour la maladie. (suite…)

Soigner le cerveau par le système digestif

Étudié depuis plus d’un siècle pour ses fonctions dans la digestion, le système gastro-intestinal, qualifié de « deuxième cerveau », n’a pas fini de surprendre.

Toutefois, au fil des découvertes scientifiques faites à travers le monde, son rôle dans l’apparition et la progression de nombreuses maladies neurologiques et psychiatriques a permis de mettre en place de nouvelles voies thérapeutiques quelque peu étonnantes. De récentes études ont montré que le contenu de l’assiette a des répercussions sur la santé cérébrale. Adapter son régime alimentaire à sa pathologie diminuerait la progression de la maladie. Encore plus improbable, la transplantation fécale permettrait d’améliorer des troubles neurologiques tels que l’autisme. Explications sur ces traitements de demain.

Le cerveau aux commandes en haut, le système digestif au service de l’appétit en bas : rien ne laissait présager que ces organes sont en constante communication, s’influençant l’un et l’autre. Et pourtant, en 2004, une équipe japonaise a montré pour la première fois que la flore intestinale a un effet sur la réponse au stress, et donc sur le système nerveux. Plus précisément, ces chercheurs ont découvert que la sécrétion par l’hypophyse* de l’hormone adrénocorticotrope*, qui permet la régulation de l’hormone du stress, est beaucoup plus importante chez des souris ne possédant pas de bactéries [1]. (suite…)

Le point sur la stratégie thérapeutique – H.A.S : haute autorité de la santé

La HAS a publié une fiche de bon usage des médicaments utilisés dans les formes très actives de sclérose en plaques récurrente.

Objectif ? Apporter un éclairage sur les spécificités des médicaments et une actualisation de leur place dans la stratégie thérapeutique.

Explications de Bertrand Mussetta et de Judith Fernandez, du service évaluation des médicaments à la HAS.

Pouvez-vous nous présenter les différentes formes de sclérose en plaques récurrente (SEP-R) ?

La sclérose en plaques (SEP) est une maladie chronique inflammatoire démyélinisante du système nerveux central (SNC). Plusieurs formes peuvent être définies selon l’activité inflammatoire de la maladie et l’évolution du handicap.

Les SEP-R sont caractérisées par une activité inflammatoire avec des épisodes démyélinisants localisés dans la substance blanche du SNC appelés « poussées ». On distingue les formes actives des formes dites « très actives » à activité inflammatoire élevée. Dans des formes plus évoluées, un handicap irréversible progresse hors des poussées ce qui définit les formes progressives. Certaines formes sont d’emblée progressives (formes progressives primaires), par opposition aux précédentes (formes progressives secondaires).

Quels sont les médicaments utilisés en 1ère intention dans les formes actives ? (suite…)

L’agence du médicament a donné ce jeudi 11 juillet son feu vert pour une expérimentation du cannabis thérapeutique en France.

L’Agence du médicament (ANSM) a donné ce jeudi 11 juillet son feu vert à une expérimentation du cannabis thérapeutique en France selon le cadre proposé fin juin par un groupe d’experts.

Alors qui pourra prescrire du cannabis thérapeutique? À qui? Et sous quelles formes? Pour quels malades?

Le cannabis à visée médicale sera expérimenté chez des patients en “impasse thérapeutique” souffrant de certaines formes d’épilepsies résistantes aux traitements, de douleurs neuropathiques non soulagées par d’autres thérapies, d’effets secondaires des chimiothérapies, des contractions musculaires incontrôlées de la sclérose en plaques, de contractions douloureuses liées à d’autres pathologies du système nerveux central ou encore pour les soins palliatifs.

La prescription peut être possible quel que soit l’âge, y compris chez les mineurs, mais excluent les femmes enceintes.

Quelque milliers de patients devraient en faire partie, parmi les 276.000 personnes concernées en France, selon le collectif Alternative pour le Cannabis à visée Thérapeutique (ACT). Tous les patients participant devront être répertoriés dans un “registre national électronique de suivi”. (suite…)

GENEURO : une revue américaine soutient Temelimab dans la SEP

La revue américaine Proceedings of the National Academy of Sciences (PNAS) a publié un article supportant le mode d’action du produit phare de GeNeuro, Temelimab, dans le traitement de la sclérose en plaques (SEP).

Temelimab est un anticorps monoclonal conçu pour neutraliser la protéine pathogène d’enveloppe virale pHERV-W Env qui joue un rôle causal dans le développement de la SEP.

« Cette étude montre clairement que cette protéine pathogène, via les cellules microgliales, entraîne directement des lésions sur les axones myélinisés et cause la neuro-dégénérescence telle qu’observée dans la SEP progressive », explique Hervé Perron, PhD, directeur scientifique de GeNeuro.

« Ces données renforcent notre compréhension des mécanismes de neutralisation de la pHERV-W Env par le temelimab, notamment en ce qui concerne les résultats neuro-protecteurs mis en évidence dans nos études cliniques de Phase 2b ».

LEXIQUE

Essais cliniques (Phases I, II, III)

Phase I : test de la molécule à petite échelle sur les humains pour évaluer sa sécurité, sa tolérance, ses propriétés métaboliques et pharmacologiques.Phase II : évaluation de la tolérance et de l’efficacité sur plusieurs centaines de patients pour identifier les effets secondaires.Phase III : évaluation du rapport bénéfice / risque global auprès de plusieurs milliers de patients.